Burkina: 25.000 membres de forces de sécurité déployés pour l'élection dimanche

Environ 25.000 membres des forces de sécurité sont déployés dans le pays pour assurer la sécurité du scrutin présidentiel de dimanche au Burkina Faso pour prévenir tout risque d’attentat, a affirmé jeudi le ministre délégué à la Sécurité Alain Zagré. Le Burkina Faso, pays sahélien de 20 millions d’habitants, a une longue frontière commune avec le Mali où a eu lieu l’attaque meurtrière contre l’hôtel Radisson Blu à Bamako le 20 novembre.
Deux gendarmeries du nord du pays ont été attaquées en août et en octobre dans des opérations “où il y a eu mort d’homme à chaque fois” et un ressortissant roumain a été enlevé dans le nord également en mai. Ces attaques ont été attribuées à des djihadistes et de source diplomatique on estime “possible” des attentats.
M. Zagré a souligné que des “militaires et paramilitaires à la retraite” avaient également été réquisitionnés.
“Nous mutualisons nos efforts avec nos voisins en termes d’échange de renseignements. La France avec l’opération Barkhane contribue à la sécurité du Burkina et nous échangeons avec les Français”, a-t-il ajouté.
L’opération Barkhane mobilise 3.500 hommes pour lutter contre les djihadistes et s’étend sur une zone couvrant cinq pays: Mauritanie, Mali (environ 1.300 hommes), Niger, Tchad et Burkina Faso.
Sur le plan intérieur, “toutes les forces burkinabè ont été mobilisées: armée, gendarmerie, polices nationale et municipales, agents des eaux et Forêts, des douanes de l’administration pénitentiaire, sapeurs-pompiers (…) Des postes de commandement opérationnel ont été installés dans les 45 provinces du pays”, a ajouté le ministre.
Le ministre a précisé que l’ensemble du dispositif était prévu pour la campagne électorale, le jour du scrutin et une période de quinze jours suivant la proclamation des résultats.
Il a déclaré que la sécurité des 16.000 observateurs était assurée et que les bureaux de vote ainsi que les urnes et les compilations de vote seraient protégés.
Quatorze candidats sont en lice pour la présidentielle de dimanche qui doit clore la “transition” ouverte après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir.