Chine: la journaliste Gao Yu condamnée à 5 ans de prison en appel

La journaliste chinoise Gao Yu, 71 ans, condamnée pour “divulgation de secrets d’Etat”, a vu sa peine réduite de sept à cinq ans de prison en appel, a indiqué jeudi à Pékin son avocat. Des dizaines de policiers bloquaient l’accès au Tribunal populaire supérieur de la capitale chinoise où le jugement concernant Mme Gao a été annoncé.
“Nous pensons qu’elle est innocente. La peine est juste plus légère, c’est une petite amélioration”, a déclaré à l’AFP son avocat Mo Shaoping.
Des agents de la Sécurité d’Etat interdisaient aux journalistes étrangers et à une dizaine de diplomates de s’approcher du tribunal, et ont mis à terre une femme qui criait des slogans de soutien à Mme Gao.
Première lauréate en 1997 du Prix mondial de la liberté de la presse de l’Unesco, la journaliste avait été arrêtée en avril 2014, et avait été reconnue coupable au printemps dernier “d’avoir transmis des secrets d’Etat à des étrangers”.
Gao Yu avait été accusée d’avoir transmis à un média hongkongais un document interne du Parti communiste chinois. Le texte prônait une répression accrue des idées démocratiques, des voix dissonantes surgies de la société civile et des tentatives d’indépendance des médias.
De santé fragile, la septuagénaire a souffert de problèmes cardiaques depuis le début de son incarcération, et son avocat a déclaré qu’il subsistait une “possibilité” que sa cliente soit libérée pour raison médicale dans le futur.